Zoom sur Alexandre Bouyssou, UMOF 27e session, classe : Lutherie guitare
Pouvez‑vous, vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Alexandre Bouyssou, j’ai 50 ans. Marié, 2 enfants. Je suis luthier depuis 22 ans. J’ai ouvert mon atelier de lutherie à Orsay (91) en 2004.
Comment avez‑vous découvert l’examen « Un des Meilleurs Ouvriers de France » ?
C’est un examen que je connaissais depuis tout jeune, par ma mère qui était très admirative des métiers manuels.
Pourquoi avoir voulu y participer ?
Pour plusieurs raisons :
D’abord personnelle. Le besoin de me « challenger ». Je ressentais la nécessité de sortir de ma zone de confort.
Ensuite l’envie d’une reconnaissance par mes pairs. C’est un métier qui s’acquiert sur du long terme, et le regard de mes confrères à un moment donné de ma carrière me paraissait important. On travaille très souvent seul et un regard extérieur peut permettre d’évoluer.
C’est également un examen prestigieux, un label d’excellence.
Quel âge aviez‑vous lors de votre inscription ?
46 ans.
Quel était votre niveau d’étude au moment de l’examen ?
CAP de facteur de guitare obtenu à L’ITEMM. (Institut Technologique Européen des métiers de la musique)
Quelle était votre situation professionnelle au moment de l'examen ? (Salarié / indépendant(e) / enseignant(e) / sans emploi)?
Gérant de mon entreprise.
En quoi consiste votre métier ?
Je suis spécialisé dans la restauration et la fabrication des guitares. Et plus largement des instruments à cordes pincées.
Pourriez‑vous nous décrire votre projet qui a su séduire les jurys d’experts ?
J’ai choisi de fabriquer une guitare acoustique folk. J’y ai incorporé mon expérience de restaurateur, ainsi que des matériaux plus modernes comme le carbone.
La guitare est bordée de nacre, et habillée d’un joli vernis dégradé couleur caramel.
Combien de mois ou d’heures de travail ont été nécessaires pour votre préparation à cet examen ?
420 heures de travail et environ 2 mois de réflexion avant d’entamer le projet.
Quels conseils pouvez‑vous adresser aux candidats des prochaines sessions ?
Le premier est de croire en soi. C’est une aventure qui demande beaucoup de sacrifices mais vaut vraiment le coup d’être tentée, quelle qu' en soit l’issue.
Le second est de bien préparer son organisation. Et enfin, de ne pas hésiter à solliciter les confrères qui peuvent être d’un grand soutien.