Interview UMOF - Elodie Schneider - Vitraux d'art - Coupeuse, sertisseuse, traceuse

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1. Pouvez‑vous, vous présenter en quelques mots ?

Elodie Schneider, jeune femme simple et intègre qui a le souci du détail. La préservation du patrimoine et l’artisanat sont des thèmes importants et significatifs à mes yeux.

 

 

2. Comment avez‑vous découvert l’examen « Un des Meilleurs Ouvriers de France » ?

J’ai découvert ce monde de l’excellence en démarrant par le concours « Un des Meilleurs Apprentis de France » qui m’a porté jusqu’à la médaille. De réitérer l’expérience avec un niveau supérieur a été extrêmement formateur pour moi.

 

3. Pourquoi avoir voulu y participer ?

J’aime les challenges, cet examen permet de se surpasser et de continuer à en apprendre encore davantage, sur soi, sur les techniques, sur ses limites.

Il est intéressant de sortir de sa zone de confort et d’aller chercher le geste et la technicité au plus loin et de se faire confiance en arrivant à réaliser le projet jusqu’au bout.

Le fait de terminer le vitrail dans le temps imparti a été pour moi déjà une immense fierté personnelle. 

 

 

4. Quel âge aviez‑vous lors de votre inscription ?

J’avais 26 ans lors de mon inscription à l’examen.

 

5. Quel était votre niveau d’étude au moment de l’examen ?

J’avais le CAP Vitrail depuis quelques années et une formation complémentaire en peinture sur verre. Auparavant, j’avais fait une licence d’Arts Plastiques.

 

6. Quelle était votre situation professionnelle au moment du concours ? (Salarié / indépendant(e) / enseignant(e) / sans emploi).

Lorsque j’ai dû commencer concrètement la réalisation du vitrail à présenter pour l'examen, je travaillais en Allemagne. J’étais employée à la Dombauhütte Köln: les ateliers de la cathédrale de Cologne. Nous étions sur un projet de partenariat avec les institutions françaises pour la participation au chantier de restauration de Notre Dame de Paris, ainsi quatre baies ont été restaurées en Allemagne.

 

7. En quoi consiste votre métier ?

Le/la vitrailliste est très polyvalent.e, il faut avoir des connaissances dans beaucoup de domaines, de la peinture sur verre à la maçonnerie en passant sur le montage d’un échafaudage, il est bon d’être curieux, patient et minutieux.

Entre restauration de vitraux dans les monuments historiques, religieux ou encore (et de plus en plus) de la création chez des particuliers. L’idée étant qu’un vitrail n’est pas forcément religieux, mais qu’il est possible d’avoir des vitraux contemporains et d’intégrer des panneaux en verre coloré, texturé dans une architecture intérieure.

 

 

8. Pourriez‑vous nous décrire votre projet qui a su séduire les jurys d’experts ?

J’avais un cahier des charges très précis avec un dessin du vitrail et un motif très spécifique. Je devais respecter les mesures, le tracé et les couleurs. Le jury regarde avant tout le travail technique, la propreté et l’exécution finale du vitrail.

 

9. Combien de mois ou d’heures de travail ont été nécessaires pour votre préparation à cet examen ? 

Il a fallu condenser plus de 200 heures de travail en moins de 4 mois pour la réalisation du vitrail.

 

 

10. Quels conseils pouvez‑vous adresser aux candidats des prochaines éditions ?

La persévérance ! Et de toujours continuer à croire en soi, ne pas se laisser prendre par le stress, de toujours prendre plaisir à faire nos métiers, ainsi la passion se ressent dans notre travail.

 

Parlez‑nous de votre nouvel atelier :

Après un voyage à vélo à la rencontre des artisans verriers partout en France, l'atelier Les aventures verrières est maintenant installé en Alsace, à Griesbach‑le‑Bastberg, Bouxwiller.

J'ai posé bagage à l'automne 2023 et je commence à restaurer et créer des vitraux d'église, de mairie et chez des particuliers.

Je commence à développer des gammes de création de vitraux inspirés de la nature, des lumières et de styles de différentes époques.

 

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Facebook : https://www.facebook.com/lesaventuresverrieres/

Instagram : https://www.instagram.com/lesaventuresverrieres/

 

Credit :

  •  Hohe Domkirche Koln - Dombauhütte - Foto - Jennifer Rumbach
  • Karine Faby, MOF photographie 2023